Vous rappelez vous du film Don Camillo. Un curé de campagne tient de grandes joutes verbales avec le maire de son village, avec lequel il entretient une amitié sincère. Certes, le bourgmestre ou son représentant, en général échevin des cultes, est membre de droit des réunions du Conseil de la Fabrique d’église. Mais ils n’y viennent pas systématiquement. Au-delà, en Brabant wallon, nombreuses sont les Unités Pastorales qui veillent à prendre soin du lien avec les autorités communales. Quelques idées glanées auprès de prêtres du Brabant wallon.

Il n’y a pas de solutions miracles

Chez certains, les relations avec la Commune ont toujours été bonnes. Chez d’autres malheureusement c’est l’inverse. Parfois même la Commune ne répertorie pas les coordonnées des paroisses sous prétexte de neutralité convictionnelle, alors que les cultes sont reconnus légalement et qu’il s’agit d’un service public. Il y a certainement une position à adapter en toutes circonstances, c’est de prendre soin du lien avec les autorités communales.

A nous de faire le premier pas

Les revendications ne feront pas fort avancer les choses. Il ne faut pas attendre que la Commune vienne à nous. Dans une optique d‘Église en sortie, il est plus que normal d’oser faire le premier pas, d’aller « chez eux ». Il est important que le desservant ou le doyen, ou d’autres membres des paroisses, se rapprochent du bourgmestre, gratuitement, pas d’abord pour demander quelque chose, juste pour montrer qu’ils font partie de la vie de la commune et qu’ils s’y intéressent. Pourquoi pas participer au Souper du Bourgmestre, par exemple ? (qui n’est pas une réunion liée à un parti politique, à éviter bien entendu.) Il est arrivé que cela interpelle les autorités communales, qui ont ensuite décidé de faire le pas inverse et de participer à des activités paroissiales. En étant une Église en sortie, on donnera peut-être le goût aux autorités communales de venir découvrir ce qui se vit dans l’Unité Pastorale.

En particulier

On pense aussi à bien d’autres occasions de rencontre. Les commémorations du 11 novembre : faire le tour des cimetières et des monuments communaux avec les autorités montre notre intérêt. Parfois on célèbre une messe en présence des autorités, mais organiser plutôt une liturgie de la parole peut être plus accueillant des sensibilités diverses et permet plus de latitude pour y insérer des rites qui touchent tout le monde. P.ex. des témoignages de personnes impliquées dans les associations patriotiques, ou des interventions de membres des comités du patrimoine ou encore des sociétés d’histoire. Pourquoi ne pas participer à l’installation d’un nouveau Conseil communal après les élections ? Toutes ces activités directement liées à l’ensemble des élus existent sous diverses formes dans chaque commune. Il y a aussi des manifestations culturelles ou sportives qui peuvent créer du lien. P.ex. des braderies, où les associations sont présentes. Les paroisses sont aussi des associations de la commune, on peut le rappeler. Et donc p.ex. tenir un stand de l’Unité Pastorale. Et bien sûr on peut inviter la commune aux activités paroissiales ou d’UP. Une fête paroissiale est forcément intéressante pour les élus !

Avec le concours d’un curé du Brabant wallon

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